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Constat en Languedoc - Roussillon

Des insectes attractifs...
En comparaison aux autres groupes chez les Insectes, les Papillons de jour et les Odonates ont fait l’objet de nombreuses observations et recherches au cours des siècles passés. Nous nous trouvons actuellement dans un contexte où de nombreuses initiatives se sont développées sans pour autant avoir fait l'objet d'une réelle mutualisation à l'échelle de la région.

L’attrait du grand public pour ces insectes reste important et une somme considérable d’informations détenues par des naturalistes sont dispersées et rendent la connaissance diffuse.

Une responsabilité territoriale lourde.
Parallèlement à cela, la région Languedoc-Roussillon accueille à elle seule près de 75 % des espèces connues de Papillons de jour en France métropolitaine. Entre pelouses sommitales des Pyrénées, causses, dunes littorales et garrigues... la diversité de milieux présents et le contexte géographique livrent un large éventail de conditions climatiques et d’espèces végétales qui permettent le développement d’un grand nombre d’espèces.
La région apparaît également très diversifiée en ce qui concerne les Odonates puisque elle abrite 73 espèces sur les 94 présentes en France continentale.
De plus la région abrite de très importantes populations d’espèces à la répartition parfois limitée à la zone méditerranéenne. C'est le cas de la Macromie splendide, du Gomphe de Graslin, de la Cordulie à corps fin ou de l’Agrion de mercure. Ces espèces sont également inscrites dans les annexes de la Directive Habitats, directive pour laquelle la connaissance de la répartition et du statut de conservation des espèces est un pré requis légitime à la mise en place d'une démarche de conservation à l'échelle de l'Europe.

Un intérêt évident... des lacunes importantes
La connaissance de l'écologie de nombreuses espèces reste très diffuse alors que les habitats naturels de ces espèces subissent des pressions remarquables (liées, en particulier, à une forte dynamique d'aménagement du territoire en Languedoc-Roussillon). Ces lacunes pèsent de tout leur poids dans les difficultés de conservation de notre faune : il nous faut connaître pour protéger.

Un premier pas...
A ce titre, la mise à disposition de données à des échelles de précision fines et à destination du plus grand nombre apparaît pertinente. Le risque que constitue la divulgation de stations d'espèces sensibles est sans aucun doute négligeable face au gain d'"efficacité" dont en bénéficieraient les démarches de conservation (réactualisation des données, renforcement de la veille écologique citoyenne et associative, meilleure prise en compte dans les études d'impact...).

A défaut de pouvoir mobiliser des informations souvent dispersées, ces deux groupes, à l'instar des autres insectes, demeurent actuellement assez méconnus et trop délaissés par les projets de conservation. Il est par exemple bien difficile de préciser la répartition exacte de bon nombre de ces espèces emblématiques et par conséquent d’évaluer l’état de conservation de leurs populations.
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