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L'équipement du berger

De nos jours, le berger garde encore des outils ancestraux, indispensables pour la pratique quotidienne de son métier.

• Le fouet est régulièrement utilisé afin de gérer le troupeau, en permettant entre autre de ralentir les bêtes de tête, de faire avancer des retardataires en faisant claquer la lanière de cuir. Il peut servir à dégager la végétation obstruant le passage et être utilisé comme canne, facilitant ainsi la marche dans les parties pentues. La confection du fouet est relativement simple : un manche taillé dans un rejet de châtaignier ou de micocoulier ; l'extrémité supérieure percée, pour permettre le passage d'une lanière de cuir enroulée à son extrémité afin qu'elle soit de la même longueur que le manche. Au fur et à mesure de l'usure de la lanière, le berger la rallongera à sa guise en déroulant une partie de la réserve en spirale située à l'extrémité de la tige.

• Le parapluie de berger est tout a fait authentique, différent des parapluies classiques que l'on peut trouver dans le commerce, en ce sens qu'il n'est fabriqué sans aucune matière métallique afin d'éviter tout risque d'électrocution lors d'un gros orage ! Les baleines sont fabriquées en bois et la toile, légère, est composée d'un double tissage de coton superposé qui assure son imperméabilisation. Avec ses 1,50m d'envergure, le parapluie de berger est efficace pour se protéger des fortes pluies accompagnées de bourrasques de vent.

• Le sac du berger est taillé dans un cuir véritable, souvent de vachette. Son aspect est toujours sensiblement le même, avec une poche centrale réservée au repas, une poche intérieure, moins grande, pour pouvoir ranger divers petits objets et, à l'extérieur, deux ou trois poches cousues à la manière d'un soufflet, donc extensibles, permettant ainsi d'entreposer des ustensiles utiles pour soigner les bêtes.

• La cape est l'un des accessoires les plus représentatifs du berger. De loin, on peut le reconnaître par sa silhouette particulière, mystique et intrigante, surgissant d'une brume épaisse. La cape est confectionnée en pure laine imperméabilisée et est pour cela fortement appréciée lors des jours d'hiver, lorsque des vents glaciaux arpentent les reliefs.

• Le téléphone portable : apparu en 1997, il est devenu quasiment indispensable lors des périodes de transhumance, car il permet de se sentir en sécurité, de diminuer l'isolement et de s'informer sur la météo par exemple.

• Les chiens : Plus un compagnon qu'un outil, le chien a un rôle essentiel à tenir au sein du troupeau. On distingue deux types de chiens : les chiens dits de "conduite", qui assurent la gestion du troupeau dans son ensemble et les chiens dits de "garde", qui assurent la sécurité du troupeau contre d'éventuelles bêtes sauvages (bien moins nombreuses actuellement). Les véritables chiens dits de "conduite" ne sont arrivés qu'au XVIIIème siècle. Avant eux, le berger n'avait que des chiens dits de "garde", mais ils n'étaient d'aucun secours pour rassembler les bêtes et les gouverner. L'introduction du chien de conduite, venu des pays nordiques facilitera alors la vie du berger.

Voici la race de chien de conduite la plus commune que l'on retrouve au sein des troupeaux : Le Border Collie :




Les premiers Borders arrivent en France à la fin des années soixante. Ces importations, confidentielles au départ, sont le fait d'initiatives individuelles : le plus souvent des agriculteurs qui, à l'occasion de voyages d'étude ou d'achat de reproducteurs ovins, émerveillés par le travail de ces chiens, décident d'en ramener.

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