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La fermeture des milieux



En France, au cours de la dernière décennie, ce sont près de sept millions d'hectares qui se sont embroussaillés, avec un reboisement important des espaces intermédiaires entre cultures et forêts. D'une façon plus globale, c'est une doublement de la superficie forestière qui s'est opéré au cours du XXème siècle dans la région Languedoc-Roussillon ! Actuellement, la forêt représente les deux tiers de ce territoire.
Ce reboisement est à mettre en corrélation avec La forte régression de l'élevage ovin à partir des années 60, qui a permis aux sylviculteurs de planter des espèces végétales sur les pâturages en déshérence.

La régression ou l'absence de gestion et d'entretien des surfaces pastorales engendre inévitablement une fermeture progressive du milieu, accompagnée d'une banalisation, d'une uniformisation des paysages et une perte de sa biodiversité.

Vous trouverez ICI un couple diachronique montrant un exemple d'embroussaillement

Un des problèmes directement lié à cette fermeture est l'installation du sanglier, qui apprécie tout particulièrement ces zones inaccessibles où il peut se réfugier. La population en pleine expansion cause des dégâts considérables sur les parties cultivées par les agriculteurs.

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La photo ci-dessous a été prise aux abords d'une exploitation agricole qui élève des moutons. Le terrain en premier plan est pâturé par ces derniers tandis que celui en second plan ne l'est pas... la différence est bien nette. Le milieu s'est peu à peu refermé.


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A noter aussi le renforcement des règles vis à vis de la pratique du feu en garrigue. A l'époque, les bergers brûlaient quand ils voulaient et comme ils voulaient. Maintenant, cette pratique est très réglementée. Le brûlis* permettait d'empêcher la pousse trop importante du chêne kermès. Les brebis n'étant pas friandes de ce végétal, seul le feu peut freiner l'envahissement de ce dernier. Le chêne kermès brûle beaucoup plus facilement l'été que l'hiver, le problème c'est que l'été le brûlis est interdit.

Lorsque il est brûlé et qu'il repousse au printemps, les jeunes pousses sont rouges et les brebis les mangent un peu, mais rapidement, il devient trop haut, il durcit, la feuille devient piquante et c'est fini.
Finalement, ce qui fait pousser le kermès, c'est la première pousse. Si on arrive à le freiner, la première année, il devient moins gaillard.


Vous pouvez, en cliquant ICI, découvrir la dynamique évolutive entre une garrigue et une forêt et vice versa.

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