Un peu d'histoire...



Une communication nécessaire pour une ouverture au monde


Depuis des millénaires, le littoral languedocien est un grand couloir de circulation grâce notamment au rivage méditerranéen situé au sud qui, de par ses multiples estuaires et son long cordon lagunaire, a facilité le débarquement des peuplades venant par mer et ce, dès le Néolithique.
Les hommes étaient nomades, suivant souvent le gibier au gré de ses déplacements saisonniers ou annuels.
Les sentiers sont apparus peu à peu, par la sédentarisation des hommes et le suivi des pistes d’animaux sauvages.

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Le réseau de communication ainsi créé au fil du temps s’est relativement complexifié, pour se décliner en plusieurs types de voies, chacune ayant un nom particulier. On peut notamment trouver : les bolènes, les collectrices, les drailles, les pénétrantes, les routes etc.
Il semblerait que l’origine des drailles soit naturelle, tracées par l’instinct des ovins eux-mêmes. Les pasteurs n’ont fait que dégager et baliser les itinéraires suivis auparavant par les hordes sauvages. Brebis et béliers semblent avoir pratiqué d’instinct ces migrations saisonnières qui, en Languedoc, les conduisaient depuis les plaines du bas pays et les garrigues encollinées jusqu’aux grands Causses ou jusqu’aux montagnes du massif central.

La modélisation du paysage et les enjeux pour demain


Par sa présence précoce sur ce territoire languedocien, l’Homme a profondément façonné le paysage, créant ainsi une palette très riche de milieux spécifiques.

De tout temps les formations végétales ont été en permanence remaniées par des phénomènes climatiques accidentels et par des grands troupeaux d’herbivores sauvages. L’Homme n’a fait que reprendre et amplifier les mêmes mécanismes écologiques depuis quelques millénaires : déboisements, incendies, constitution de troupeaux domestiques etc.
Son action déterminante a considérablement étendu les espaces ouverts au détriment des forêts et des sols ; à une telle échelle que les scientifiques et les gestionnaires ont dû réagir au XIXe siècle. À cette époque, une déprise agricole intense a permis un retournement de situation spectaculaire, et ce depuis un demi-siècle : reboisement, embroussaillement généralisé ont fait peu à peu disparaître les espaces ouverts, leur maintien devenant dans notre région, l’un des enjeux majeurs de la biodiversité et de la préservation d’un patrimoine humain qui a tendance à péricliter dangereusement.


La pratique du pastoralisme en garrigue est une des activités qui a permis de façonner le paysage de manière à donner à ce territoire son faciès actuel si particulier, grâce à l'ouverture globale des milieux. il semble donc intéressant de préserver cette valeur patrimoniale (et naturelle !) sans pour autant remettre à jour des pratiques appartenant à un monde rural aujourd'hui révolu, mais bien de proposer de nouvelles pratiques pastorales, mises en œuvre par des éleveurs et des gestionnaires soucieux de développement durable et respectueux de la nature où ils vivent.
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