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La pression foncière et l'urbanisation



Dans la région Languedoc-Roussillon, la végétation des parcours est médiocre. Il faut donc des surfaces considérables pour subvenir aux besoins des troupeaux. La plupart des bergers ne disposant pas de surfaces suffisantes, ils deviennent alors dépendants de nombreux propriétaires fonciers.
Il faut remonter à partir des années 1950 pour comprendre pourquoi nous en sommes arrivés à une telle situation. A partir de cette date, les activités agricoles devenaient de moins en moins rémunératrices et provoquaient la fermeture de nombreuses exploitations.
Les terrains étaient alors rachetés par des personnes souvent extérieures à la région. Ces dernières appréciaient toutefois la présence de leurs voisins agriculteurs qui entretenaient les terrains grâce à leur troupeaux. Cet accord de partage était passé sous forme dite "verbale".

Malheureusement, quelques générations plus tard, les enfants qui héritent de ces terres ne veulent plus partager l'espace agricole et ignorent les engagements verbaux tenus par leurs parents.
Ainsi, de nombreux bergers actuels se trouvent démunis du jour au lendemain de terres qu'ils avaient entretenues parfois pendant des décennies.
Encore au début des années 80, la majorité des surfaces pâturées étaient en location verbale. Actuellement, ce sont les jeunes éleveurs bergers qui sont les plus touchés par ce problème.

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Mais il y a aussi les conflits d'usages comme avec les chasseurs par exemple, qui préfèrent avoir des terrains fermés plutôt que des terrains ouverts, car ils permettent notamment aux sangliers de se nourrir grâce aux glands des chênaies en place. Les sangliers se trouvent en concurrence directe avec les troupeaux pour leur alimentation en matières sèches (châtaignes, glands de chêne...). De plus, la pression des sociétés de chasse pour l'acquisition du foncier est importante. Au cours des dernières années, de nombreux parcours ont été réaffectés en territoires de chasse.

En même temps, depuis quelques années sont apparus diverses activités de loisirs de plein air, consommatrices d'espace naturel.

Comme autre problème, nous pouvons noter l'urbanisation galopante de ces dernières années, qui a là aussi compliqué les choses. Les bergers sont de plus en plus confrontés à une dégradation relationnelle avec la population locale et les principales discordances entre les bergers et la population reposent sur le partage de l'espace et les désagréments occasionnés par le passage d'un troupeau.

Enfin, nous citerons également la disparition progressive du réseau des drailles pour la transhumance, remplacé par des routes goudronnées, ce qui impose aux transhumants d'utiliser ces voies la nuit afin d'éviter la circulation importante du jour.

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